Le Bellini de Venise
Quand vous recherchez quelque chose de fruité et également un peu festif, le Bellini est le cocktail de votre choix. Ce cocktail se compose de Prosecco et de la pulpe de pêches blanches dans un ratio de 2:1. Naturellement, vu que le Prosecco est produit dans la région de la Vénétie, le Bellini a vu le jour dans cette région du nord de l’Italie, plus précisément à Venise. Le fondateur du Harry’s Bar de Venise, Giuseppe Cipriani (1900–1980), est considéré comme son inventeur. Le nom de ce bar semble atypique pour une Italie des années 1920. Mais derrière cela, se cache une histoire qui probablement ne pourrait plus se produire aujourd’hui :
Le Harry’s Bar à Venise
Le jeune Américain Harry Pickering voyagea en 1929 avec sa tante en Europe pour la Grand Tour et était un visiteur régulier du bar de l’Hôtel Europa. Le barman y était Giuseppe Cipriani. Selon la légende, un jour, Harry demanda 10.000 Lire à Giuseppe parce que sa tante l’avait abandonné. Il promit de rembourser quoi qu’il en soit. Giuseppe lui prêta l’argent, sans s’attendre à le revoir un jour. Pourtant, deux ans plus tard, Harry réapparut, cette fois bien capable de rembourser sa dette. Par gratitude, il donna à Giuseppe Cipriani assez d’argent pour qu’il puisse ouvrir son propre bar. En signe de gratitude, Giuseppe nomma le bar Harry’s Bar.
Histoire du cocktail Bellini
Le Harry’s Bar était très apprécié des visiteurs américains – les écrivains Ernest Hemingway, Sinclair Lewis et le réalisateur Orson Welles étaient censés être des clients réguliers. Beaucoup d’Américains venaient au bar sur recommandation de Pickering, qui était exceptionnel en Europe avec son concept de servir exclusivement des cocktails. Naturellement, Giuseppe Cipriani devait de temps en temps inventer de nouveaux cocktails pour offrir quelque chose de nouveau à ses clients. L’un d’eux était le Bellini. Il fut nommé ainsi par Cipriani en l’honneur de l’artiste vénitien Giovanni Bellini. La raison en serait la couleur d’une toge sur une des peintures de l’artiste du 15e siècle, qui lui rappelait celle du cocktail.