La récolte des olives en Italie 2016 en chiffres : À l’automne/hiver 2016, elle s’élevait au total à 243 000 tonnes. C’était presque 49 % de moins que l’année précédente. Mais l’Italie n’est pas le seul pays touché par les mauvaises récoltes : la production mondiale d’huile d’olive a diminué de 14 % la dernière saison. En Espagne, la production a diminué de 6 %, en Grèce de 19 %, en Tunisie de 29 % et au Maroc de 15 %.

Le climat instable était très similaire à celui de l’année de mauvaise récolte 2014 : hiver doux, beaucoup de pluie au début de l’été, pas de périodes de canicule en été. Normalement, on s’attend à de telles conditions défavorables tous les 15 ans.

Récolte des olives en Italie 2016 : Récolte précoce, rendement en huile réduit

Mais grâce à l’année catastrophique de 2014, les oléiculteurs italiens étaient prévenus. Craignant une propagation explosive de la mouche de l’olive Bactrocera oleae, ils ont réagi à temps. Pour préserver toutes les bonnes qualités sensorielles de l’huile d’olive, les agriculteurs ont commencé à récolter extrêmement tôt. Partout en Italie, les moulins à huile ont ouvert plus tôt que d’habitude. Ainsi, une partie des olives a pu être sauvée et transformée en huiles de très haute qualité.

Toscane : Haute qualité malgré la mouche de l’olive

Le producteur d’olives Giancarlo Giannini, par exemple, a récolté environ 40 % de moins qu’en 2015 dans ses oliveraies de Toscane. Son principal problème la saison dernière était la mouche de l’olive.

Je ne voulais pas avoir recours à la chimie. Même si nous ne sommes pas certifiés bio, nous produisons nos olives de manière tout à fait traditionnelle. Pour limiter les dégâts causés par la mouche de l’olive, nous avons avancé la récolte de mi-octobre au 3 octobre. Normalement, notre huile est intensément fruitée, mais cette fois-ci elle tombe dans la catégorie moins piquante des huiles moyennement fruitées.

En Sicile, l’île du soleil, la récolte a également commencé plus tôt. Le producteur d’huile d’olive Sebastiano Cutrera de la Frantoi Cutrera a donné le coup d’envoi le 13 septembre.

Le problème ici n’était pas la mouche de l’olive. En Sicile, les températures dépassent régulièrement 33 °C en été et il pleut très peu. Dans ce climat, la mouche de l’olive ne peut pas survivre. Notre problème ici s’appelle en italien la lebbra delle olive. C’est une maladie fongique qu’on pourrait traduire par la lèpre des olives. Le problème ? Avant qu’elles ne mûrissent correctement, les olives se dessèchent sur l’arbre. Toutes ces olives complètement sèches doivent finalement être méticuleusement triées par nos soins lors de la pression. Cela coûte bien sûr beaucoup de temps précieux. Au final, nous avons eu environ 70 % de rendement en moins que lors de l’année record de 2015.

En raison des conditions météorologiques et des problèmes qui en découlent dans la culture des olives, les prix de l’huile d’olive ont augmenté en moyenne de plus de huit pour cent en 2015. En 2016, une nouvelle augmentation de sept pour cent a suivi. Nous vous prions donc de comprendre si le prix d’une bouteille d’huile d’olive de nos producteurs régionaux de pointe dans notre boutique augmente légèrement.